Ce petit message est destiné aux personnes qui sont dans l’incertitude, qui appréhendent la C.H.I.P, qui doutent sur la nécessité de réaliser cette opération et qui se posent des questions sur leurs capacités physiques post-opératoires.
Suite à une banale intervention pour une hernie inguinale en novembre 2013 dans l’hôpital local, le chirurgien découvre un appendice rompue, enflammée avec une petite quantité de mucus au niveau du péritoine.
Par précaution, le chirurgien me conseille de consulter un médecin dans un centre spécialisé pour donner un avis sur la présence de ce mucus.
Le verdict est brut : pseudomyxome du péritoine. En clair, il faut ouvrir tout l’abdomen et nettoyer l’ensemble du péritoine. C’est la première fois que j’entends le sigle C.H.I.P.
Le sport étant une passion débordante (6 jours sur 7), il m’est difficile d’accepter cette décision. Je me dis que le sport va être compliqué après une telle intervention.
Mon épouse fait de multiples recherches sur Internet et découvre qu’il est possible de réaliser des CHIP sans ouvrir l’abdomen mais sous cœlioscopie.
Nous prenons contact avec le centre expert des tumeurs rares du péritoine. Après différents examens et rendez-vous, une opération à court terme est proposée car la maladie progresse relativement vite.
Après une période de gros doute et de déni, il me faut accepter cette solution qui sera de toute manière inévitable à long terme.
Les vacances d’été sont annulées (GR20 en corse) et l’opération est programmée en juin 2014.
C’est pour moi un nouveau défi, autre que ceux que je réalise au niveau sportif.
Mentalement et physiquement, je prépare l’opération comme une grosse course (j’ai réalisé 3 fois la diagonale des fous à la Réunion 170 km avec un relief important).
L’opération se déroule comme prévu et sans problème (10 heures au bloc).
Les équipes chirurgicales sont très performantes et les services post-opérations aux petits soins avec les malades.
3 semaines de soins à l’hôpital, 2 mois de convalescence à la maison et retour au travail en septembre 2014.
Je pense que ma « prépa » avant cette opération aura été la principale raison de ce retour ultra rapide à un rythme normal d’existence.
Depuis juin 2014, le quotidien est rythmé par les scanners, IRM, et prises de sang. En soit, c’est rassurant de se savoir suivi par des spécialistes.
J’ai recommencé la course à pied, le vélo, la natation, le ski. Tous les sports que je pratiquais avant l’opération.
Les traces ne sont plus visibles sur l’abdomen.
Pour me prouver que j’avais récupéré de cet épisode, je me suis inscrit une nouvelle fois sur la diagonale des fous. Course que j’ai réalisée en octobre 2016 (2 ans ½ après l’opération) et que j’ai bien finie après 58 heures d’efforts.
Trois ans après cette opération, je veux apporter par ce récit mon exemple positif. Sachez que les équipes médicales, très professionnelles, seront près de vous et vous soutiendront dans ces moments difficiles.
Il faut également avoir un bon entourage, famille et amis, pour se sentir soutenu dans cette période compliquée.